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Guérit-on d'un deuil ?

  • Marion Castagni
  • 30 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 1 jour



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Qu'est-ce qu'un deuil ?


On parle de deuil quand quelqu’un décède, lors d’une séparation, quand on perd quelque chose auquel on tenait, ou lorsqu’un changement important a lieu dans notre vie.


Du latin dolium signifiant « chagrin, douleur », il représente un temps de souffrance que la personne traverse, permettant à la charge émotionnelle et affective d’être acceptée et dépassée. Le deuil est une perte importante, qui affecte profondément le parcours de vie et peut bouleverser le quotidien. Il est « résolu » quand la perte est acceptée, quand on a pu la dépasser et poursuivre son existence. Il ne s’agit pas d’oublier. On n’oublie pas, on cicatrise. Un deuil « accompli » est une perte dont on a accepté la réalité, dont on a accepté que la cicatrice peut, par moments, continuer à piquer, sans que cela soit insupportable ou un fardeau. Cela peut être envisagé comme le fait de « repenser la perte », en étant conscient et reconnaissant de ce qu’elle a apporté dans votre vie, et en étant capable de sourire à son souvenir.


Ne sous-estimez pas l’impact que peut avoir une perte, qu’il s’agisse d’un emploi, d’une régression professionnelle, d’un partenaire ou d’un ami parti, ou encore d’un déménagement. Cette situation est aussi valable si c’est votre partenaire de vie qui traverse ce deuil. Il y aura un impact par ricochet.


Les étapes du deuil


Le deuil se fait en plusieurs étapes :


  • la phase initiale du choc de l’événement ou de l’annonce (on la compare au fait d’être sidéré(e), figé(e), paralysé(e)) ;


  • la phase de décharge émotionnelle (vous ressentez tristesse, culpabilité, colère, désespoir, haine) ;


  • la phase finale de résilience : vous vous réorganisez, acceptez la situation, et adaptez le quotidien différemment.


Dites-vous que, selon le type de perte, votre attachement à ce que vous avez perdu, et l’intensité de votre douleur, les étapes ne se vivent pas nécessairement dans cet ordre. Il peut y avoir des rechutes, des allers-retours entre les différentes phases. Comme pour une addiction : même si l’on pense moins à la substance, il y a des moments de vulnérabilité, de faiblesse, où l’on y pense inévitablement, et l’on est triste. Cela ne veut pas dire qu’on replonge dans le deuil. La tristesse sera passagère, mais ne sera plus un fardeau.


Reconnaître les signes du deuil


On peut reconnaître le deuil à travers quatre types de réactions :


  • Physiques (liées au stress et au déséquilibre émotionnel) : troubles du sommeil, pleurs, fatigue chronique, palpitations, hypertension artérielle, nausées, perte d’appétit, douleurs musculaires et articulaires, problèmes de peau (dus au stress prolongé) ;


  • Émotionnelles : irritabilité, colère, désespoir, mélancolie, tristesse ;


  • Pensées (cognitives) : pensées ruminantes liées à ce qui est ressenti physiquement et émotionnellement. Vos pensées tournent en boucle, vous ruminez, vous n’avancez plus dans vos projets, vous manquez de motivation ou d’envie. Il peut vous sembler inconcevable de continuer seul(e) ;


  • Comportements : isolement, retrait des activités, évitement de tout ce qui rappelle la perte.


Ces pensées peuvent être aggravées par des troubles du sommeil, la perte d’appétit et l’absence de désir général.


Faire face


  • Ne restez pas seul(e).


Acceptez, même si cela vous semble forcé, les invitations à des activités, même si cela vous paraît difficile et ne vous permet pas immédiatement de penser à autre chose. Cela vous incite malgré tout, inconsciemment au début, à vous ouvrir à de nouvelles expériences.


  • Parlez aux autres, à votre rythme.


Si vous ressentez le besoin d’évoquer la personne disparue, parlez-en à des personnes de confiance. Cela peut être très réconfortant et réduire votre sentiment de solitude.

Si la douleur persiste, si vous n’arrivez toujours pas à avancer, à faire des projets, à rire, à voir le « bon côté des choses », c’est peut-être que votre souffrance est plus profonde que vous ne le pensiez.

Y a-t-il un deuil ancien que vous n’avez pas fait, ou pas pu faire, et que vous portez encore aujourd’hui ?


  • Ne négligez pas le temps.


Prenez le temps qu’il faut. De la même façon que la nature a besoin de temps, vous aussi.


Ce que le soutien social apporte


Se sentir seul(e) est l’une des pires expériences humaines. Ce sentiment est encore plus présent lors d’un deuil, car vous faites face à l’absence (irréversible, dans le cas d’un décès) de la personne.

Être soutenu(e) peut alléger cette souffrance, par le partage des émotions, des ressentis, et de la mémoire.

 
 
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